IV) Les moyens utilisés pour lutter contre ce fléau


1) Au niveau politique :



Force d'intervention rapide de police:


Des sections d'une vingtaine de policiers, en tenue sportive, vont désormais fondre sur les auteurs de violences dans les stades, pour des interpellations sans ménagement. Ces «sections d'intervention rapide», constituées de volontaires, assureront une sécurisation des tribunes. Elles seront reliées aux opérateurs vidéo qui leur assigneront les «objectifs ». La première unité de ce nouveau type a été engagée lors du match Lyon-Nice, le 27 février 2010 . Par ailleurs, les effectifs des forces mobiles (gendarmes et CRS) vont être renforcés. Le ministre annonce que «263 unités ont déjà été engagées pour couvrir les vingt-deux journées de championnat de Ligue 1, contre 230 pour la saison 2008-2009».

Interdiction prolongée de stade:


Grâce à la loi estrosi sur les bandes , la durée maximale d'interdiction de stade passe désormais de trois à six mois, et douze mois en cas de récidive. Une sanction qui peut même être assortie de peines d'emprisonnement, en cas de non-respect de la mesure. Ce jeudi, le ministre de l'Intérieur s'est félicité que les mesures prises par le gouvernement commencent «d'ailleurs à produire des résultats ». «Nous sommes déjà à 452 interdictions de stade» contre 311 le mois dernier, a-t-il rappelé. «Et ça ne s'arrêtera pas là», prévient Brice Hortefeux. Soixante-dix parlementaires vont, de leur côté, déposer «dans les prochains jours» une proposition de loi visant à faire passer la durée maximale d'interdiction de stade à deux ans, voire trois ans en cas de récidive.

Dissolution des associations de supporters:



«Pour les prochains matchs, s'il faut des tribunes vides, il y a aura des tribunes vides. S'il faut dissoudre des associations de supporteurs, nous le ferons aussi», a assuré ce jeudi l'hôte de la Place Beauvau, en référence aux derniers incidents. «Comble de l'absurde, ces violences ont lieu maintenant entre supporteurs d'un même club, je pense évidemment au PSG, où se battent et s'entretuent des énergumènes, des cinglés, des fous, il n'y a pas de mots assez forts pour les qualifier», s'est-il agacé, avant de trancher : «Ces individus n'ont pas leur place dans les stades de notre pays.» Il promet donc des mesures allant de la suspension provisoire à la dissolution pure et simple des associations de supporteurs violents.


Nouveau délit d'action en bandes:

La loi Estrosi sur les bandes offre une autre arme redoutable. Dans une circulaire aux préfets, Brice Hortefeux rappelle, en effet, qu'il est désormais possible de punir le simple fait de «participer, en connaissance de cause», à un groupement constitué en vue de commettre des violences ou des dégradations, même s'il est «formé de façon temporaire». La circulaire insiste sur la possibilité d'admettre comme «circonstance aggravante» la dissimulation volontaire du visage pendant les faits. Les préfets sont aussi invités à alimenter en temps réel le Fichier national des interdictions de stade (Fnis) et à informer sans délai la nouvelle Division nationale de lutte contre le hooliganisme. Au moindre incident.

Amendes :

En France, un hooligan peut écoper d'une amende allant de 15000 à 75000 euros lorsqu'il est reconnu coupable d'avoir causé des troubles. Il s'agit d'une mesure classique mais empêche-t-elle pour autant le hooligan de récidiver ?


2) Dans les clubs 


Caméras de surveillance :
 cette méthode a elle aussi généré des effets positifs.
Elle permet à la fois de détecter directement le moindre problème lors d'une rencontre et donc d'intervenir plus rapidement sur le terrain. Elle permet également l'identification plus rapide des hooligans. Dans les clubs, un système adéquat de caméras de surveillance est désormais obligatoire.
Grillages :

Les grillages font office de séparation entre les supporters et le terrain. Elles sont utiles puisqu'elles empêchent les envahissements de terrain

Instauration des places assises :


Dans un stade, les places où l'ambiance est la plus "chaude" sont les places debout. Les supporters sont très serrés et l'effet de groupe est très élevé. Avec l'instauration complète des places assises dans un stade, l'objectif poursuivi est de diminuer cet effet de groupe qui peut être négatif et donc de réduire le nombre d'accidents.